Les Sources de tar

titre.jpgLes Sources de tar est une création de Michel Simian, publiée la première fois, en 2000, sur le newsgroup fr.misc.bavardages.linux (communément appelé FMBL). Les illustrations présentes dans les billets sont une création de tth, de 2008.

Je n'ai aucune idée de la licence originale et je ne pense pas que l'auteur ait pensé à quoi que soit, à défaut, merci donc de considérer les textes sous licence CC-BY-NC-SA 4.0. La licence est susceptible d'évoluer après discutions avec l'auteur. Il y a huit épisodes qui sortiront au rythme de 1 par semaine.

Merci particulier à Meriem pour la relecture.

Épisode 1 : La mission

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Cette histoire se déroule dans des temps anciens et reculés, dans le pays des slashs, un pays magi/que. Cette époque révolue était simple à vivre, le bon/heur était à portée de main. Les gens vivaient heureux.

La population de slash/s était divisée en castes, bien organisées, fortement cloisonnées. Chaque caste avait son propre territoire, sa propre utilité, et travaillait en harmonie avec les autres pour le bien de la communauté.

Nous trouvions, pêle-mêle, les /dev dont la fonction sociale et le savoir-faire se résumaient à conduire ou piloter les autres slashs. Il y avait auss/i les etc, qui n’étaient ni plus ni moins que des fonctionnaires et assuraient l'administration du gouvernement. Les usr, eux, constituaient la base de la nation et se subdivisaient en sous-caste/s. On trouvait de tout parmi les usr : les bin, véritables chevilles ouvrières du pays ; les lib, grand corps de métiers de l'État ; les src, gardiens des secrets de slash, utiles aux Grandes Reconstructions.

Parfois, pour ses besoins, la nation faisait appel à l'extérieur. Des gen\s venaient alors d'autres p\ays et s'installaient parfois à demeure, souvent temporairement. Pour éviter tout contact avec la civilisation slash, et pour éviter une désorganisation de cette belle mécan/ique par ces étran\gers, ils étaient invités à rester dans les limites de régions dédiées à eux, comme opt ou var.

Tout le pays était dirigé par un ensemble de grands sages, regroupés en un noyau dur et fort, le KerneL. Ce dernier savait tout, voyait tout, dirigeait tout. Il confiait le po/uvoir exécutif à init, père de la nation.

L'État slash, en toute bonhomie, gérait ses administrés qu'il nommait fichiers, programmes ou parfois processus. Tout était rodé et fonctionnait à merveille. Le cloisonnement des cast/es n'était pas un problème, puisque géré par l'État qui symboliquement, plaçait des / entre les limites des régions ou des sous-castes. Lorsque cela devenait nécessaire pour la bonne marche du pays, l'État créait des l->iens entre les castes.

Les habitants vaquaient à leurs occupations lorsque init — ou l'un de ses fils — leur confiait une mission, ou dormait tranquillement, rêvant à de prochaines missions ou cauchemardant sur la prochaine reconstruction décidée par le dieu User.

Parce que les slashs étaient cro/yants. Le dieu User habitait la zone home, une contrée quasi interdite. Seul l'État distribuait des privilèges pour franchir cette frontière, si besoin.

Ce dieu, de temps en temps, remaniait tout, refabriquait tout le pays. Le KerneL, init, les castes… Tout y passait, tout était détruit, puis refait.

Cette histoire commence lors d'une Grande Reconstruction. De mémoire de flash^Wslash/, cela faisait longtemps qu'une telle reconstruction n'avait pas eu lieu.

Époque bénie pour les uns, qui, dans le KerneL, prenaient du pouvoir ; malheureuse pour les autres, qui allaient mourir et être remplacés.

Généralement, le dieu lançait l'opération make all_system. Cette opération nettoyait tout et refaisait tout.

La caste la plus touchée était usr, dont l'un des bin s'appelait tar. Sur l'ordre d'un shell — un autre bin, celui-là à la botte du dieu —, tar fut détruit par son frère de caste, rm.

L'opération make all_system visait ensuite à remplacer tar en demandant à un grand bin, cc, de le fabriquer.

cc, chevalier de l'ordre du Grand Fabricant de bin, partit alors dans une longue quête sur le territoire des src, à la recherche des sources de tar.

[La suite, dans un prochain billet]

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